Si vous êtes jeune diplômé(e) et souhaitez vous lancer cette année sur le marché du travail, ce ne sera pas une surprise : le contexte économique demeure difficile en termes de recrutement.

A quelques exceptions près, quasiment tous les secteurs d'activité ont été touchés par la récession. C'est le secteur industriel qui paie le plus lourd tribut avec 171.000 emplois perdus et la disparition d'un tiers des emplois intérimaires. En revanche, un certain nombre de secteurs (administrations publiques, santé, action sociale, éducation, services aux particuliers) ont été moins affectés par la tourmente économique et offre de véritables opportunités de carrière.


Sans surprise, les professions qui ont le moins souffert se retrouvent essentiellement dans le secteur tertiaire. Il s'agit des métiers de la santé, de l'action sociale, culturelle et sportive, des services aux particuliers et aux collectivités. En clair, tous les métiers traditionnellement peu sensibles aux cycles conjoncturels et pour lesquels l'emploi est dynamisé par des évolutions démographiques. Et pour cause : la plupart de ces emplois dépendent soit de financements publics, soit de la consommation des ménages qui, contrairement à ce que l'on pense, s'est relativement bien maintenu au plus fort de la crise.

L'agriculture, les services collectifs, les activités associatives et extraterritoriales, l'éducation, l'administration publique, le champ de l'action sociale et la santé demeure donc des secteurs particulièrement porteurs et continuent d'offrir des perspectives intéressantes en matière d'emploi.

Pas si touché que ça...

Les possibilités d'embauches ne se limitent cependant pas à ces seuls secteurs. D'autres domaines d'activité ont été modérément touchés par la crise. Il s'agit du commerce, de l'hôtellerie-restauration, des services aux entreprises, des services marchands et des services domestiques. Certaines industries (mécanique, travail des métaux, bois et industries graphiques) et activités tertiaires telles que le transport ou la logistique ont également su, à des degré divers, tirer leur épingle du jeu.

Une offre pérenne ?

Contrairement aux idées reçues, la crise n'a finalement pas remis en cause les principales tendances prévues pour l'horizon 2015, mais les a temporairement atténuées. Ainsi, parmi les secteurs qui ont été les plus créateurs d'emplois ces dernières années et qui avaient été identifiés comme étant potentiellement les plus créateurs à l'horizon 2015, la plupart le demeurent encore aujourd'hui. Il s'agit notamment des aides à domicile et aides ménagères, des vendeurs, des cadres commerciaux et technico-commerciaux, ou encore des aide-soignants.

A ces perspectives encourageantes s'ajoutent enfin certaines évolutions internes, positives en termes de recrutement. De nombreuses professions connaissent en effet des départs massifs à la retraite liés à la pyramide des âges. Une tendance fortement créatrice d'emploi : la reprise des programmes d'embauches en 2010 dans les secteurs de l'informatique, des télécoms et de la banque est là pour le prouver.
Bref, entrer aujourd'hui sur le marché du travail ne se traduit pas inéluctablement par de longues périodes de chômage ou des recherches interminables.